Initiative parlementaire pour l'analyse des dispositifs de lutte contre les incendies de forêt
Deux députés des Bouches-du-Rhône ont déposé une résolution visant à créer une commission d'enquête parlementaire sur l'incendie du 8 juillet dernier qui a touché les Pennes-Mirabeau et le nord de Marseille. Cette démarche institutionnelle s'inscrit dans une logique d'amélioration des politiques publiques de prévention et de gestion des risques naturels.
Évaluation des dispositifs de réponse opérationnelle
L'incendie, qui a ravagé 750 hectares et détruit 49 habitations, a mobilisé 875 pompiers sans faire de victimes. Les élus Marc Pena et Laurent Lhardit souhaitent procéder à une analyse approfondie des mécanismes de coordination mis en œuvre lors de cette intervention d'ampleur.
"La perspective parlementaire permet d'avoir un cadre pour mener une enquête sérieuse", précise Laurent Lhardit, député de la 2e circonscription des Bouches-du-Rhône. Cette approche méthodologique vise à objectiver les processus décisionnels et opérationnels déployés durant la gestion de crise.
Audition des acteurs institutionnels
La commission pourrait auditionner l'ancien préfet Georges-François Leclerc, désormais directeur de cabinet à l'Élysée, qui dirigeait les opérations à l'époque. Cette démarche s'inscrit dans une logique d'évaluation des chaînes de commandement préfectorales et de retour d'expérience institutionnel.
Les services de secours, les élus locaux et les représentants des populations concernées seraient également entendus dans le cadre de cette investigation parlementaire structurée.
Préconisations pour l'adaptation territoriale
L'objectif central de cette commission réside dans l'élaboration de recommandations opérationnelles pour renforcer les dispositifs de protection des territoires face aux risques d'incendies. Ces préconisations pourraient bénéficier à d'autres départements exposés, notamment le Var, le Gard ou l'Aude.
"Il faut une bascule : ces événements extraordinaires vont devenir ordinaires", souligne Marc Pena, député de la 11e circonscription. Cette approche prospective s'inscrit dans une logique d'adaptation des politiques publiques aux évolutions climatiques.
Calendrier institutionnel
La création de cette commission de trente députés, désignés à la proportionnelle des groupes parlementaires, dépend de l'achèvement de la séquence budgétaire. Les porteurs du projet espèrent une concrétisation avant le premier anniversaire de l'événement, privilégiant une approche analytique approfondie aux considérations de communication politique.